Méditation du jour

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Méditation du dimanche 21 juillet


Cher amis,


Les méditations de ce jour seront les seules de cette semaine car Fr. Antoine-Frédéric va prendre quelques jours de repos bien mérités.

 

Une parole 


Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger.



Un regard 


Parti en barque se reposer avec ses apôtres de retour de leur première mission, dans un endroit désert, Jésus a la mauvaise surprise de découvrir à son arrivé une grande foule qui l’a précédé. Il aurait pu reprendre la barque pour un autre lieu ou bien s’efforcer de congédier la foule mais il est pris aux entrailles par ces gens perdus, à la recherche d’un guide, comme des brebis sans berger et qui se sont rassemblés pour le voir. Jésus se révèle comme la parfaite image du Seigneur, le Dieu plein de compassion qui a des entrailles de mère pour les hommes qu’il a créés, le Dieu qui, par la voix de ses prophètes, a promis de rassembler les brebis perdues d’Israël dispersées par la faute des mauvais dirigeants qui ont conduit à la catastrophe de l’exil. Jésus est le bon berger qui prend soin de son peuple. Il est Dieu qui se fait homme, qui partage la condition humaine pour permettre aux hommes de réaliser leur vocation divine, leur vocation d’être créés à l’image de Dieu et pour lui ressembler.



Une prière 


Tournons-nous avec confiance vers notre Seigneur Jésus, le bon berger plein de compassion et supplions-le.


Seigneur, beaucoup de croyants se sont éloignés de ton Église, scandalisés par de mauvais bergers ; toi, le bon pasteur, viens les rassembler.


Seigneur, beaucoup de nos contemporains ont soif de spiritualité mais ne savent où trouver la source où se désaltérer ; toi, le bon pasteur, conduis-les aux eaux de la vie.


Seigneur, beaucoup d’hommes et de femmes ont faim des paroles de la vie ; toi, le bon pasteur, conduis-les aux pâturages de la vie éternelle.

 


Une parole 


Quel malheur pour vous, pasteurs ! Vous laissez périr, et vous dispersez les brebis de mon pâturage – oracle du Seigneur ! C’est pourquoi, ainsi parle le Seigneur, le Dieu d’Israël, contre les pasteurs qui conduisent mon peuple : Vous avez dispersé mes brebis, vous les avez chassées, et vous ne vous êtes pas occupés d’elles.



Un regard 


Écrivant au temps des deux prises successives de Jérusalem par les Babyloniens et de la déportation des élites ainsi que d’une partie du peuple du royaume de Juda à Babylone, le prophète Jérémie utilise la métaphore pastorale du troupeau pour souligner la responsabilité des mauvais bergers, c’est-à-dire des dirigeants du royaume de Juda dans cette catastrophe : ce sont eux les mauvais bergers qui ne se sont pas occupés du troupeau et sont responsables de sa dispersion, c’est-à-dire de l’exil. Mais le prophète ne se contente pas de souligner la responsabilité des dirigeants politiques dans la catastrophe, il délivre aussi un message d’espoir : cette catastrophe n’est pas définitive, Dieu se fera lui-même le berger de son peuple et ramènera d’exil les brebis disparues. C’est pourquoi ce texte de Jérémie a été lu par les premiers chrétiens comme une prophétie de la venue de Jésus, le Fils de Dieu, le bon berger plein de compassion venu rassembler les foules dispersées comme des brebis sans berger.



Une prière 


Prions notre Seigneur, le pasteur de tous les pasteurs, afin qu’il envoie son Esprit de sagesse sur nos gouvernants.


Seigneur, envoie ton esprit de sagesse sur les députés récemment élus afin qu’ils s’entendent sur la nomination d’un nouveau gouvernement.


Seigneur, envoie ton esprit sur les gouvernants des pays en guerre afin qu’ils s’efforcent de rétablir la paix.


Seigneur, envoie ton esprit sur les dirigeants politiques et économiques de ce monde afin qu’ils luttent ensemble pour atténuer les conséquences du changement climatique.

 


Une parole 


C’est lui, le Christ, qui est notre paix : des deux, le Juif et le païen, il a fait une seule réalité ; par sa chair crucifiée, il a détruit ce qui les séparait, le mur de la haine ; il a supprimé les prescriptions juridiques de la loi de Moïse.



Un regard 


Les mots de ce verset de saint Paul sont très forts et peuvent nous paraître excessifs. Y avait-il un mur de la haine séparant les Juifs des païens ? Pourtant, en lisant les œuvres de l’historien juif Flavius Josèphe qui écrivait à la fin du 1er siècle de notre ère, on s’aperçoit que dans le Proche-Orient antique, il existait des tensions très fortes entre les communautés juives et les communautés païennes hellénisées, qui aboutissaient parfois à des émeutes voire à des massacres. Dans ce contexte, la loi de Moïse n’était pas seulement des prescriptions religieuses mais aussi un marqueur identitaire. C’est à la fois ce qui permettait aux juifs de rester eux-mêmes mais aussi ce qui les séparait des autres communautés proche orientales. Pour saint Paul, le Christ détruit ce mur qui sépare Juifs et païens car à la fois il accomplit la foi juive, à la fois il l’ouvre aux païens puisque, désormais, l’accomplissement des prescriptions de la loi ne sont plus indispensables.



Une prière



Prions notre Seigneur Jésus Christ afin qu’il abatte les murs de la haine que nous dressons entre nous.


Seigneur, viens abattre le mur de la haine que l’agression décidée par les dirigeants russes a établi entre les peuples russes et ukrainiens.


Seigneur, viens abattre le mur de la haine que l’injustice et la peur ont établi entre Juifs et Arabes sur la terre où tu as vécu.


Seigneur, viens abattre le mur de la haine et de la peur qui existe entre les croyants de différentes religions.

 



Méditation du samedi 20 juillet



Une parole 


Jésus, l’ayant appris, se retira de là ; beaucoup de gens le suivirent, et il les guérit tous. Mais il leur défendit vivement de parler de lui.



Un regard 


Dans notre monde contemporain, beaucoup sont prêts à tout pour être célèbres, pour « faire le buzz ». Ils ne reculent pas devant les propos scandaleux et les provocations. Jésus, c’est tout le contraire. Lorsqu’il voit qu’il risque de provoquer un scandale, il préfère se retirer. Et s’il réalise des miracles, ce n’est pas pour épater la galerie, pour devenir célèbre, mais seulement pour soulager la souffrance de ceux qui s’adressent à lui. Et il ne veut aucune publicité autour de ses œuvres de miséricorde.



Une prière 


Prions notre Seigneur Jésus, messie humble et crucifié.


Seigneur Jésus, préserve-nous de la tentation de nous donner en spectacle pour devenir célèbres.


Seigneur Jésus, apprends-nous à nous retirer, à quitter la discussion lorsque nous voyons que nous risquons de choquer notre interlocuteur.


Seigneur Jésus, apprends-nous à faire le bien sans faire de bruit.

 


Une parole 


Nous sommes entièrement dévastés ! On livre à d’autres la part de mon peuple ! Hélas ! Elle m’échappe ! Nos champs sont partagés entre des infidèles !



Un regard 


Le prophète Michée décrivait la situation du royaume de Juda au VIIIe siècle. Mais ses propos sont d’une actualité frappante et pourraient totalement s’appliquer à la situation de l’Église contemporaine ; celle-ci, au moins en France, traverse une crise profonde, et on peut même avoir l’impression qu’elle ressemble de plus en plus à un champ de ruines. Et d’où vient cette crise ? De ce que dénonçait déjà Michée en son temps : des abus commis par des membres puissants au détriment des plus faibles. Comme si pour pouvoir guérir de ses abus, de la tentation de les commettre à nouveau, il fallait éprouver la faiblesse et l’humiliation de ceux qui les ont subis.



Une prière 


Supplions notre Seigneur, le Dieu Très-haut, qui entend la supplication des pauvres qui crient vers lui.


Seigneur, aie pitié de nous ; nous te demandons pardon pour tous les chrétiens qui ont commis des abus et en particulier pour les ministres ordonnés qui ont abusé de simples fidèles.


Aie pitié de nous, Seigneur, enlève de nos cœurs la volonté de puissance et de domination ; apprends-nous la faiblesse et l’humilité.


Aie pitié de nous, Seigneur Jésus, que les difficultés actuelles de l’Eglise nous enseignent le respect des plus faibles.

 



Méditation du vendredi 19 juillet



Une parole 


Si vous aviez compris ce que signifie : Je veux la miséricorde, non le sacrifice, vous n’auriez pas condamné ceux qui n’ont pas commis de faute.



Un regard 


Les trois évangiles synoptiques selon saint Matthieu, saint Luc et saint Marc rapportent un débat entre Jésus et les pharisiens sur l’observance du sabbat après que les disciples de Jésus ont glané des épis dans un champ, un jour de sabbat, activité qui, de fait, figure dans la longue liste de celles interdites le jour du sabbat d’après un texte juif  essénien composé probablement au premier siècle avant Jésus Christ, l’ Écrit de Damas : « et de ce qui se perd dans les champs qu’on ne mange pas. » Le récit de saint Matthieu est toutefois le seul dans lequel Jésus cite comme argument, pour défendre ses disciples, un oracle  du prophète Osée : Je veux la miséricorde et non le sacrifice. En introduisant cette citation, saint Matthieu inscrit Jésus dans une tradition prophétique selon laquelle le véritable culte rendu à Dieu n’est pas le culte sacrificiel mais la miséricorde exercée envers les pauvres. Dans le contexte de l’évangile, en citant cette phrase du prophète, Jésus laisse entendre que la miséricorde envers les pauvres qui glanent dans les champs est plus importante que l’observance du sabbat.



Une prière


Prions le Seigneur notre Dieu qui veut la miséricorde et non le sacrifice.


Seigneur, apprends-nous à mettre la miséricorde au-dessus de l’application stricte de la règle.


Seigneur, préserve-nous de la tentation de condamner trop facilement en appliquant à la lettre les règlements sans tenir compte des circonstances. 


Seigneur, apprends-nous à te rendre un culte non seulement en disant des prières ou en brûlant de l’encens mais en prenant soin de nos frères et sœurs pauvres, créés à ton image et à ta ressemblance.

 


Une parole 


Ah ! Seigneur, souviens-toi ! J’ai marché en ta présence, dans la loyauté et d’un cœur sans partage, et j’ai fait ce qui est bien à tes yeux. 



Un regard


Dans la tradition juive, Ézéchias apparaît comme le modèle du bon roi qui a mis fin au culte des idoles, a suivi les conseils du prophète Isaïe et obtenu le secours du Seigneur contre la menace représentée par le roi d’Assyrie.  Et pourtant, ce bon roi se trouve atteint d’une maladie grave et même, d’après le prophète Isaïe, mortelle. Ce texte nous confronte donc à la question de la mort prématurée du juste. Pourquoi le mal frappe quelqu’un qui, semble-t-il, n’a rien à se reprocher ? Pourquoi Dieu n’intervient-il pas en faveur du juste ? Face à cette perspective d’une mort prochaine, le roi Ézéchias ne se révolte pas, il garde confiance en Dieu et se contente de lui rappeler la fidélité, la loyauté qu’il a toujours montrées en lui. Ézéchias met sa confiance en un Dieu fidèle, un Dieu loyal qu’il s’est efforcé d’imiter en se montrant lui-même fidèle et loyal. C’est pourquoi il garde espérance.



Une prière 


Prions notre Seigneur, le Dieu loyal au cœur sans partage.


Seigneur, donne-nous de ne pas désespérer, de ne pas douter de ta fidélité au temps de l’épreuve.


Seigneur, donne-nous de te ressembler, d’être fidèles et loyaux comme tu l’es Toi-même., de faire ce qui est bien à tes yeux.


Seigneur, donne-nous de ne jamais t’oublier, de nous souvenir de toi aux jours de prospérité comme aux temps d’épreuve.



Proposé par le Fr. Antoine-Frédéric